Toulouse, le 1er décembre 2020. Près d’une centaine de militants et sympathisants d’Act Up Sud-Ouest se sont rassemblés mardi à 12h30 place du Capitole à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida. Les militants de l’association de lutte contre le VIH/Sida et de soutien aux personnes séropositives ont mis en garde contre une probable recrudescence de la séropositivité. Ils ont par ailleurs appelé au soutien d’une militante poursuivie pour injure publique à l’encontre de la Manif pour Tous.

Après le déploiement sur les pavés de la place d’un grand triangle rose, emblème de l’association, des militants se sont succédé au micro pour faire entendre leurs revendications.

« Alors que le confinement était une opportunité inédite de casser les chaînes de transmission du VIH et des infection sexuellement transmissibles (IST), le centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic de Toulouse n’était pas au rendez-vous et on sait maintenant que les IST ont augmenté pendant cette période » a rappelé une militante, qui évoque le « manque de personnel, des arrêts maladie non remplacés, et un standard téléphonique injoignable ». Un représentant des travailleurs du sexe a par ailleurs évoqué comment la pénalisation des clients et les conditions du confinement les poussaient à travailler dans des conditions de plus en plus difficiles entraînant une augmentation des rapports non protégés.

C’est dans ce contexte que le collectif a appelé au soutien de son ancienne présidente Louise Lourdon, présente au rassemblement et condamnée en 2019 en première instance à 300€ d’amende avec sursis pour injure publique envers la Manif pour Tous. En 2017, en marge d’une marche de protestation à Toulouse contre le mariage homosexuel, des militants d’Act Up avaient notamment scandé le slogan « Manif pour Tous homophobes assassins complices du Sida ». Louise Lourdon avait fait appel de la décision. « ll est hors de question qu’il y ait une jurisprudence en faveur de la Manif pour Tous » a-t-elle insisté mardi.

Texte et photos par Grégory Dziedzic.